www.noocultures.info – Initié en 2016 par le Collectif Génération Film, Ouaga Film Lab célèbre sa 5è édition cette année avec une « Edition spéciale ». Du 27 Octobre au 7 Novembre 2020, des échanges entre des experts et 25 réalisateurs et producteurs permettront de murir les 15 projets de films (Documentaire, fiction) retenus. Parmi les porteurs de projets, des Burkinabè qui saluent cette opportunité.
Dans ce laboratoire cinématographique, 3 projets documentaires made in Burkina Faso aux sujets divers. La quête identitaire se perçoit dans «Identité» de la réalisatrice Inès Sorgho et du producteur Claver Zongo de la maison de production «Yira Entertainment». Le thème de la migration est abordé dans «Le retour de Job» du réalisateur Inoussa Baguian et de son producteur Halassane Sanfo avec «Fama Films ». Enfin, dans « Ebène, une histoire noire », le réalisateur Lambert Oubda et la productrice Esther Barry de «cimage production» abordent la question du retour aux origines africaines .
Point commun de ces projets, le besoin de liberté. En effet, dans «Identité», Cécile Sorgho qui a dû emprunter le nom d’Augustine Kaboré pour se rendre en Suisse, se sent emprisonner par ce mensonge qui dure depuis près de 20 ans. En quête de sa liberté, elle engage un combat pour rétablir la vérité, sans calculer les dangers encourus. Une autre forme de liberté se dégage dans «Le retour de Job», celle de devoir faire la paix avec un passé douloureux. Ce passé douloureux, c’est celui de Job, qui retrouve sa famille restée en Côte d’Ivoire, ce pays où il a failli perdre la vie lors de la crise foncière en 1999 entre les autochtones Kroumen et les planteurs burkinabè. Quant à « Ebène, une histoire noire », le personnage de mère Jah, d’origine guadeloupéenne revenu s’installer avec sa famille depuis des années au Benin, exprime sa soif de liberté par un retour à ses origines africaines.
Ouaga Film Lab en question
«Participer à ce Lab est une opportunité pour nous d’acquérir les connaissances sur les réseaux de financement pour la réalisation du projet.»; «Avec Ouaga Film Lab, nous espérons que cela nous permettre d’évoluer dans le développement du projet grâce aux bourses qui sont octroyées.»; «Nous ne sommes pas là dans un esprit de compétition, pour nous Ouaga Film Lab est un cadre d’échanges, qui permettra d’accroitre nos connaissances dans le milieu du cinéma.» Producteurs et réalisateurs, ils se disent tous motivés par le tremplin que constitue OuagaFilm Lab dans le développement de leur carrière. Ils espèrent aboutir à la réalisation de leurs projets cinématographiques.
Cette éditionde Ouaga Film Lab enregistre de nombreuses innovations. Entre images, sons et proses, Le CINE-SLAM CONCERT propose un voyage dans un univers cinématographique. Le BATAO (Bureau d’Accueil des Tournages en Afrique de l’Ouest) et les ateliers à distance grâce à l’Internet dans le contexte de la COVID 19 sont également des innovations notées.
Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, la Guinée Conakry, le Congo Brazzaville, le Rwanda, le Kenya, le Burundi et le Cap Vert sont les nationalités des projets de ce Lab. Mais avant que les projecteurs ne s’éteignent, les amoureux du cinéma sont attendus le Samedi 7 novembre 2020 pour la cérémonie de clôture, qui sera couronnée par l’octroi de bourses pour des résidences d’écritures aux projets chanceux.
Anaïs KERE (Collaboration) ©www.noocultures.info