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Adonis et Hayder Hamdi : une musique moderne aux inspirations orientales

TUNISIE – Le théâtre romain de Carthage a vu se produire, le 19 juillet au soir, deux groupes d’artistes de la scène musicale arabo-contemporaine dans le cadre de la 56ème édition du Festival International de Carthage (FIC).

Hayder Hamdi, chanteur et musicien tunisien, a ouvert les festivités de cette nuit musicale, en faisant la première partie du concert du groupe libanais Adonis. Il a donc, durant une heure, fait danser et chanter le public du FIC sur ses chansons métissées alliant sonorités orientales et reggae. L’artiste, accompagné par ses amis, a su transporter le public à l’aide d’une présence scénique indéniable.

Le groupe de musiciens, mais avant tout amis, accompagnant l’artiste était composé de Nidhal Jaoua au Qanun, Narjess Saad aux percussions, Slim Abida à la basse et Tareq Maaroufi à la batterie. Le chanteur, quant à lui, arborait une guitare sèche durant la totalité de la performance. La mise en scène était également en accord avec l’ambiance générale communiquée par les chansons avec la projection d’animations sur les écrans présents sur scène. Des animations aux inspirations psychédéliques qui se fondaient parfaitement avec l’atmosphère du concert.

Une heure de représentation durant laquelle le chanteur a interprété ses titres, mais aussi des revisites de titres plus populaires tel que « Hezz Ayounek » (« Lève les yeux ») de Najla Belhaj, chanson connues du public tunisien, au public du FIC. Hayder Hamdi propose un son original, partagé dans une atmosphère amicale, qui a su se démarquer sur la nouvelle scène musicale tunisienne émergente.

La première partie de cette soirée s’est clôturée avec un enchaînement de solos de la part de chaque membre du groupe, sept au total. Un dernier moment de danse et de défoulement pour le public et les musiciens avant de passer au deuxième concert de la soirée.

Adonis : groupe de quatre

C’était ensuite au tour du groupe libanais Adonis de se présenter au public du Festival de Carthage à travers son répertoire aux inspirations arabo-libanaises.

Adonis est un groupe de quatre instrumentalistes, dont un chanteur, formé en 2011 par Anthony Khoury and Joey Abou Jawdeh, deux amis qui se sont connus à l’université. Parmi les instruments, des percussions avec la batterie et des cordes avec le piano, la basse et la guitare.

Le quatuor est, par ailleurs, connus à travers les pays qui constituent le Monde Arabe ayant participé à plusieurs festivals et concerts, que ce soit au Liban, en Egypte etc. De plus, des enseignes internationales telles que Netflix, Unicef, Pepsi etc. ont sollicité les musiciens leur procurant une notoriété au niveau mondial.

Une discographie diversifiée avec des sonorités modernes aux inspirations arabo-libanaises traditionnelles dont la composition est assurée par l’un des fondateurs, Anthony Khoury. Le compositeur s’inspire d’artistes internationaux, aux différentes nationalités, tels que d’Asmahan, Sabah, Wadie Al-Safi, ou encore Tom Waits, Michael Jackson, Rufus Wainwright ou encore Edith Piaf.

Le concert d’une heure, a d’abord débuté avec une chanson du répertoire du groupe pour ensuite laisser la parole au chanteur : « On est très contents d’être là et de jouer pour la première fois en Tunisie », déclare le co-fondateur durant cette courte présentation du groupe avant le début officiel de la représentation musicale.

La mise en scène, interactive, comportait des échanges entre les deux leaders du groupe permettant de changer de titre et de passer le micro de Anthony à Joey.  Un changement de micro qui annonce le commencement d’une nouvelle « chanson » plus simple avec une seule parole, voire une onomatopée, chantée par Joey pour permettre au public d’interagir et se joindre au groupe pour un moment musical.

De plus, un hommage à Fairuz, grande chanteuse libanaise de renommée internationale, a été rendu par le groupe à travers une réinterprétation d’un des titres de l’artiste. Un hommage pour cette artiste qui avait participé à la 34ème édition du Festival International de Carthage en 1998.

Une soirée musicale qui a offert au public diversifié du festival deux représentations d’artistes de formations similaires dont les sonorités orientales se mêlent à la pop et l’électro pour offrir une fusion musicale sans pareil.

Meriem CHOUKAÏR (Stagiaire) ©www.noocultures.info

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