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Kokou Dosseh, le photographe qui garde un « œil sur sa culture »

www.noocultures.info – A 28 ans, le jeune photographe togolais, Kokou Dosseh, ne passe plus inaperçu. Si le sourire et la passion qu’il a toujours affichés pour son métier n’étaient pas suffisants, il peut désormais se targuer d’être le premier photographe lauréat de la 1ère édition de la semaine photographique de Lomé (SEPHOLO) organisée en octobre dernier.

« J’ai intitulé mon œuvre Œil sur ma culture parce que peu importe la situation dans laquelle l’on se trouve, il est important de visionner l’avenir et de se dire que demain sera beau. C’est une façon à moi d’aider les personnes à rester positifs ». Plus qu’une reconnaissance, c’est un message que décode Kokou Dosseh en recevant son prix de « Meilleur photographe » du Togo le 11 octobre dernier dans le cadre de la 1ère édition de la semaine photographique de Lomé. Car ce prix vient couronner un long cheminement de cet homme parti de rien pour s’imposer en vivant sa passion. C’est enfin un prix qui pourra permettre à la maman du lauréat de considérer désormais la photographie comme un métier à part entière.

« Malgré la réticence de ma mère, j’ai continué. Elle a toujours dit que la photographie, c’est le travail de celui qui ne veut rien faire. Mais moi, je ne me voyais vraiment pas faire autre chose que la photographie » confie-t-il. Ainsi après le baccalauréat, Julio Marley – comme le surnomme affectueusement ses proches – a commencé des formations qui pourraient le conduire vers sa passion. Après une formation en graphisme dans une structure à Lomé, Kokou Dosseh intègre une entreprise pour s’initier au montage audio-visuel. Ce n’est qu’en 2017, qu’il se lance véritablement dans la photographie.

Le déclic

Il suffit d’un déclic pour que le talent s’expose au grand public. Et dans le cas de Kokou Dosseh, ce déclic a un nom : Laura Ducruet. « Un jour, j’ai pris une photo de coucher de soleil. Quand elle l’a vue, elle me lança avec émerveillement « Julio, t’es un photographe ». C’était le début d’une prise de conscience et d’un engagement. Depuis, avec sourire et un tempérament calme et contagieux, le jeune photographe arpente la capitale togolaise pour capter les moments.

Passionné d’histoire et de dessin, il a développé un fort penchant pour les objets ancestraux, et paysages fabuleux, « des dons de la nature » comme il les surnomme. L’œuvre « Œil sur ma culture » qui lui a valu son sacre s’en inspire d’ailleurs.

Aujourd’hui, Kokou Dosseh n’est « pas prêt à abandonner la photographie pour rien au monde ». La photographie est devenue son échappatoire. Et s’il lui manquait une raison d’être totalement convaincu d’être sur le bon chemin, le jeune photographe se rappelle qu’il a devoir « d’immortaliser le temps pour transmettre un message à travers ses tableaux ou clichés et concourir à l’histoire ». Rien que pour cela, il sent vivre.

Par Ndi Adjovi (Collaboration) ©www.noocultures.info

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